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Chroniques Radiophoniques
15 mars 2007

La Radio en vrai !

radioJe pense que vous l’avez compris, aujourd’hui Radio ****** fait son Nettoyage de Printemps. Alors quand on fait son nettoyage de printemps, on s’active, on pousse les meubles, et on dépoussière. Et moi, au milieu de ce remue-ménage, j’ai décidé, enfin, de vous ouvrir discrètement les portes de la radio et de vous révéler l’envers du décor, de vous révéler ce qui se cache derrière les mots « studio », « direct », « habillage », « plateau » ou encore « I.T.V. ». Parce, je le sais bien, vous vous demandez tous comment c’est, en vrai, la radio.

Et je dois vous annoncer tout de suite que je vais certainement vous décevoir. Je vais malheureusement être obligée de détruire le mythe que vous vous étiez peu à peu construit. Non ! Nous ne sommes pas tous des jeunes rebelles anarchistes en santiags et vestes en cuir. Non ! Notre table n’est pas couverte de gobelets de café ni de rails de cocaïne et Non ! Le studio n’est pas noyé dans un nuage de fumée. Le technicien n’est pas non un gros type à lunettes, au t-shirt crasseux et aux cheveux gras. Je sais, c’est difficile d’entendre ça, comme ça à 8h du matin, quand toute sa vie on cru déceler derrière le flot de parole des animateurs ou des journalistes un bruit de briquet qui s’allume, un crépitement de cigarette qui se consume, quand on a cru imaginer le visage de celui qui parle derrière le micro, deviner un rire étouffé ou surprendre des bribes de phrases qui ne nous étaient pas destinées…

Après toutes ces années de fantasmes radiophoniques, je crois que je dois vous révéler la réalité, enfin MA réalité. Et cette réalité est plus que difficile… Vous imaginez, se réveiller à 6h du matin, et devoir sortir de ses draps de satin ? Mais cette rude étape passée, je me glisse dans un bain de lait préparé par Manuel, mon fabuleux amant, je lis la presse du matin tout en buvant toujours le même thé de Chine. Puis, après les adieux déchirants de Manuel, mon chauffeur me dépose en bas de la radio. Une assistante m’appelle l’ascenseur et m’amène au restaurant.

Je retrouve alors les gens avec qui je vais partager une heure et demi d’émission. Nous improvisons quelques sujets à évoquer dans l’émission, quelques questions, toujours pertinentes, et nous discutons gaiement. Gaiement, mais toujours de sujets très intéressants. Ce matin encore nous nous sommes presque disputés quant à l’analyse de quelques phrases d’Erasme… mais nous nous sommes accordés sur La Critique de la Raison Pure. Pendant ce temps, nous mangeons quelques croissants qui n’affectent d’ailleurs jamais nos silhouettes ! Silhouettes qui ne sont pas des moindres ! Quand je regarde autour de moi, en ce moment, je vois la beauté et la générosité de la Nature… Tous ces gens qui sont à la fois élégants, beaux, très bien habillés et toujours d’une intelligence fulgurante. Mais très vite, nos discussions doivent s’arrêter.

Il est 7h29, nous entrons dans le studio… Et c’est toujours un bonheur d’entrer dans cette pièce, sur cette scène où flotte un délicat parfum d’ambre. Nous prenons place dans nos fauteuils, la lumière tamisée cache presque les rideaux de velours rouge qui encadrent des tableaux de maîtres. Mais qu’importe, l’important pour nous n’est pas ce décor, l’important pour nous est de toujours être au fait des nouvelles du monde, et de les faire partager à nos auditeurs, tout en y apportant notre analyse bien sur. Sur ce que l’on appelle trivialement le « plateau » règne une ambiance d’union, de symbiose. Et pendant une heure et demi, nous parlons, nous écoutons, nous réagissons.

Pendant les quelques « pauses » musicales, ou les reportages, nos assistants personnels nous apportent des cocktails de fruits. Ces gens sont extraordinaires, ils réussissent chaque jour à nous surprendre, rivalisant d’inventivité quotidiennement, ils parviennent à nous faire découvrir des merveilles. Ce matin, mon assistante a réussi un mélange exceptionnel de pygash, de brami et de gongrou, des fruits costariciens très rares, très chers, mais véritablement exquis.

Bref, vous le voyez, notre quotidien est fort agréable. D’autant plu qu’une fois l’émission terminée, après une petite collation, nous pouvons nous consacrer à tous nos plaisirs… Aujourd’hui, je pense que je vais me rendre à Milan, Nicolas m’a avoué avoir chiné d’extraordinaires escarpins rouges aux puces de Santa Giorno.

Mais ma verve m’emporte, mes amis, je vais devoir vous laisser, mon second cocktail de fruits m’attend derrière la porte…

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